La "Quinzaine de la poésie" des élèves en UPE2A à l’Ecole Elémentaire Politzer

19 / 05 / 2021 | Claudia Vivien

Paul André comme source d’inspiration :

Pour leur "Quinzaine de la poésie", les élèves inscrits dans l’UPE2A de l’école élémentaire Georges Politzer se sont inspirés du poète belge Paul André, fervent défenseur de la langue de Rabelais et amoureux de la ruralité et des civilisations traditionnelles.

Mais qui est Paul André ? (1941-2008)
Paul André se présente lui-même sur le rabat de couverture de "Du pays alezan", son premier livre, publié en 1977 :

Né en 1941 à la saison des pommes, dans un village frontalier du Tournaisis: Bléharies.
Enfance essentiellement rurale, faite de jeux et de longues vadrouilles sur les rives de l’Escaut.
Famille issue des deux côtés de la frontière, mais du même terroir.
Gens de bière, gens de terre : brasseurs, fermiers.
Père: médecin de campagne.
Souvenir marquant : quatorze croupes de chevaux resplendissantes, la brasserie
du grand-père.
École communale : décalitres, hectares et centiares, Victor Hugo, cueillette des jonquilles.
Humanités anciennes à Tournai : César, Tite-Live et Xénophon.
Licence en Philologie romane à Louvain : Balzac, Molière et Gilliéron.
De 1963 à 1966, enseigne le français en Tunisie.
Souvenirs : minarets, burnous, chevaux et le compagnonnage d’amis tunisiens, français, belges,
québécois, communiant dans la même langue.
Couleur : bleu-méditerranée.
Voyages en Algérie, Lybie, Maroc.
Rentré au « pays alezan ». Heureusement marié et heureusement père.
Partage son temps entre l’enseignement, la littérature, les grandes utopies et le petit élevage.
Écrit en français et en picard.
Aime bien sa région et les autres, Jean Giono, René Char et le travail manuel.
Vous souhaite une bonne journée!

La poésie en prose des élèves de la classe UPE2A de l’école Georges Politzer :

Les chevaux blancs

Figurine Chypre (-600-475) Louvre Paris

En roumain, pour dire « Le cheval blanc », on dit : « Calul alb ».
En portugais, on dit : « O cavalo branco ».
En bambara, on dit : « So guémin ».
En esquimau, on ne dit rien parce que chez eux il n’y a pas de chevaux blancs.
En arabe, on dit « Hasan abidé ».
En turc, on dit : « Beyaz at ».

Comme vous pouvez le voir,
Tous ces chevaux sont très différents.
Mais ce sont tous des chevaux blancs.

Félicitations aux élèves et à leur enseignant pour ce travail d’écriture qui rend un hommage citoyen à la diversité culturelle des élèves qui composent cette classe unique et nous permet de découvrir des langues étrangères !

Pour aller plus loin sur le thème du cheval :

La Complainte du petit cheval blanc de Paul Fort :
"Le Petit Cheval" est une chanson de Georges Brassens de 1952.
Le texte de cette chanson est tiré d’un poème de Paul Fort (1872-1960), paru en 1910 dans le recueil Ballades du beau hasard (également dénommé Ballades françaises1).
À l’origine ce court poème est composé de six quatrains.
Il relate la vie et la mort d’un petit cheval courageux dans un paysage désolé.

Tête de cheval blanc Géricault (1800-1825) Louvre Paris

Stewball :
C’est une chanson d’origine anglo-saxonne adaptée en français par Pierre Delanoë et Hugues Aufray et interprétée par ce dernier en 1966.
L’origine de la chanson remonte au XVIIIème siècle. Elle fut créée pour célébrer la victoire d’un cheval blanc à taches alezanes nommé Skewball sur une jument grise lors d’une course hippique qui eut lieu à Kildare en Irlande. Les origines de Skewball étant modestes alors que la jument grise appartenait à un riche propriétaire, la chanson célèbre symboliquement la victoire du pauvre sur le riche.

Cheval retenu par un palefrenier Coustou, Guillaume (1745) Louvre Paris
 

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