La "Quinzaine de la poésie" de La Maternelle Henri Bassis

29 / 04 / 2021 | Claudia Vivien

Les chemins pour aborder la poésie sont multiples :

Il importe que la scolarité primaire permette aux élèves d’en emprunter une grande variété.
La récitation de poèmes ne peut pas constituer une approche privilégiée et exclusive de la poésie.
Une culture commune de la poésie se construit d’abord par la fréquentation de textes poétiques, et par les échanges auxquels donnent lieu les explorations de ces textes.
Ces textes entrent en résonance avec les activités autres de la classe.
Ces textes sont familiers aux élèves et les élèves y font référence.

La culture de cette langue qui "parle pour tout le monde" s’appuie sur une imprégnation :

Le rôle du maître est essentiel dans ce processus. La lecture et relecture de poèmes, qu’il fait régulièrement, entretient et enrichit ce lien culturel par la poésie.
Le maître conserve la mémoire des poèmes qui ont été lus et il aide les élèves à se les remémorer et à établir des liens.

La quinzaine de la poésie de la Maternelle Henri Bassis :

Il importe de faire entrevoir aux élèves comment des univers peuvent se constituer autour d’une œuvre poétique.
Le travail de la Maternelle H.Bassis illustre ce lien entre la poésie et les autres domaines d’expression artistique.
L’illustration plastique est une piste particulièrement intéressante pour approfondir la réception d’un poème. Le choix des moyens (matériaux, supports, outils...) et de ce qu’on décide d’illustrer, incite à explorer en profondeur ce qu’on a lu et remarqué dans le poème.

L’univers poétique des petits élèves de l’école Henri Bassis :

Un poète a fait une intervention dans les classes : les 3 classes de GS, les 3 classes de PS et la classe de TPS. Ce spectacle a permis d’initier ce très jeune public à la poésie et d’introduire les ateliers créatifs proposés dans le cadre du projet.

Dans l’univers choisi, le thème du printemps a une place de choix.
Le poème de Anna-Marie Chapouton, où le printemps chante, l’oiseau batifole et la fleur s’étire... est accompagné d’une installation qui met en scène un oiseau nidifiant dans un arbre à poèmes, en fleurs.

Un texte sur le triangle, nous permet de découvrir avec bonheur, que la géométrie peut être source d’inspiration pour l’écriture d’un poème.

Une étrange transformation d’un oiseau en pince-à-linge nous fait froid dans le dos et nous rappelle que la poésie est un langage qui peut séduire ou amuser mais aussi surprendre et inquiéter.

L’école n’est pas oubliée... La comptine du monstre pas cruel, à qui on récite l’alphabet et un jeu de lettres en collage de matériaux très divers pour annoncer la quinzaine de la poésie, met la poésie au service de l’ apprentissage de la lecture.

Enfin avec le thème de l’eau et la baleine, les enseignants nous montrent que la sensibilisation à l’écologie et l’éducation au développement durable peuvent aussi passer par le langage poétique, très efficace pour nous rendre attachant ce géant des mers qui tourne et vire comme un joli petit navire.

Bravo aux élèves et aux enseignants de la maternelle Henri Bassis, pour leur travail sur la poésie en lien avec "La quinzaine de la poésie", projet piloté par Camille Martinelli sur le réseau W. Ronis.