Orsay en mouvements

05 / 03 / 2021 | Claudia Vivien

En attendant la réouverture des lieux culturels, de nombreuses ressources en ligne, utilisables en classe pour appréhender les arts du XIXème siècle et les riches collections du musée, sont proposées sur le site du musée d’Orsay.
En particulier, une collection de 11 films de quelques minutes "Orsay en mouvements" tournés au musée d’Orsay, enseigne ce qu’il faut savoir sur les mouvements artistiques de la période 1848-1914.

  1. L’Académisme (Bouquereau, Ingres, Manet) : Un dessin très précis, une peinture lisse sur une toile grand format. Les personnages sont idéalisés et souvent nus (La Vénus). Les sujets sont mythologiques, religieux ou historiques et porteurs d’un message moral (histoire antique, faits héroïques).
    "La naissance de Vénus" de Bouquereau
  2. Le Réalisme (Courbet, Millet, Daumier) : C’est un mouvement qui traduit la réalité alentours et porte un intérêt particulier aux gens du peuple. Il montre des scènes de la vie quotidienne à la campagne ou à la ville, le travail, la misère, l’injustice... La peinture est posée en touches franches.
    "La blanchisseuse" de Daumier
  3. L’Orientalisme (Belly, De Tournemine, Guillaumet) : Il s’agit de rechercher l’inspiration et le pittoresque dans les cultures étrangères du pourtour méditerranéen. Cette peinture montre des caravanes, des animaux d’Afrique ou des harems...
    "Pèlerins allant à la Mecque" de Belly
  4. L’Impressionnisme (Monet, Renoir, Degas) : la peinture est une juxtaposition de petites touches d’une gamme restreinte de couleurs, sur des toiles de petits formats. La lumière est au centre des préoccupations, elle est traduite par des teintes claires et vives et des ombres colorées.
  5. Le Naturalisme (L’Hermitte, Roll) : Il s’agit de valoriser le monde rural ou ouvrier (paysans, mineurs) avec des représentations en grand format. Les figures sont fidèlement dessinées et les scènes prises sur le vif. Ce mouvement montre aussi un intérêt pour la science avec des portraits d’intellectuels, comme celui de Pasteur dans son laboratoire.
  6. Le Japonisme : La découverte de l’art japonais et des estampes japonaises change la vision occidentale de la peinture notamment concernant le cadrage. Le format est souvent vertical et allongé. Les couleurs épurées sont posées en aplats. Les personnages sont placés dans un décor ou vêtus à la mode japonaise.
  7. L’école de Pont-Aven (Gauguin, Sérusier) : les règles de la perspective classique sont abandonnées. Les tons vifs et posés en aplats suppriment les effets de volume, les formes sont simplifiées et cernées de contours marqués. Les scènes sont bretonnes.
    "La belle Angèle" de Gauguin
  8. Le symbolisme (Redon, Rodin, Denis) : Les symbolistes contemplent le monde comme un mystère à déchiffrer. Ils ne s’adressent pas qu’au regard du spectateur mais aussi à son esprit. Il s’agit de laisser une part au rêve, de stimuler l’imagination et de laisser chacun libre de donner sa propre interprétation de l’œuvre.
    "Les yeux clos" de Denis
  9. Le Néo-Impressionnisme (Seurat, Pissarro) : On parle aussi de "pointillisme" ou de "divisionnisme" du fait d’une juxtaposition de minuscules touches de couleurs pures légèrement espacées. De cette façon, un maximum de luminosité est donné à chaque couleur. Le mélange optique se fait dans le cerveau du spectateur. On joue avec les couleurs complémentaires y compris pour la peinture du cadre.
    "Le cirque" de Seurat
  10. Le Post-Impresssionnisme (Van Gogh, Cézanne, De Toulouse-Lautrec) : Il se caractérise par un style propre à chaque artiste. Il est marqué par une grande liberté de traitement (coups de pinceau visibles, empâtements, jeux sur la perspective et les points de vues, diversification des supports...)