Exposition Laïcité et dossiers pédagogiques de la BNF

04 / 01 / 2021 | Claudia Vivien

Cette exposition virtuelle de la Bibliothéque Nationale de France, d’une grande richesse iconographique, est utilisable en ligne.
Ce dossier comprend également des pistes pédagogiques problématisées et des ressources.
Ce projet est une initiative conjointe de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) et de l’Observatoire de la laïcité, pour faire découvrir aux jeunes ce qu’est la laïcité. Grâce à un jeu de question-réponse, les élèves peuvent découvrir la laïcité au quotidien.

Petit aperçu de l’exposition en ligne :

VOUS AVEZ DIT LAÏQUE ?
En grec laos, c’est le peuple ; laïkos, ce qui a trait au peuple dans son unité, au peuple indivisible.
La laïcité est le ciment qui permet à tous les citoyens de vivre ensemble. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, sous la IIIe République, la laïcité est devenue une conception de l’organisation de la société visant à la neutralité réciproque des pouvoirs spirituels et religieux par rapport aux pouvoirs politiques, civils, administratifs.

SEPARATION DE L’ EGLISE ET DE L’ ETAT
Dès qu’ils ont en charge les affaires de l’État, les républicains entreprennent la laïcisation de la société.
En 1880, une loi supprime l’obligation du repos dominical ; en 1881, une autre le caractère confessionnel des cimetières ; en 1884, le divorce est légalisé ; en 1887, les obsèques civiles sont facilitées tandis que diverses mesures laïcisent le personnel des hôpitaux.
Mais c’est surtout l’adoption, en 1881, 1882 et 1886, des grandes lois scolaires qui marque l’avènement de la laïcité telle que nous la connaissons.

LES RAPPELS DU FRONT POPULAIRE :
Le ministre de l’Éducation nationale du Front populaire, Jean Zay, rappelle l’interdiction de la propagande politique et confessionnelle dans les écoles publiques. "L’enseignement public est laïc. Aucune forme de prosélytisme ne saurait être admise dans les établissements, je vous demande d’y veiller avec une fermeté sans défaillance." Jean Zay, circulaire du 15 mai 1937.

FORMER DES ESPRITS LIBRES :
L’école de la république veut former des esprits libres, capables de se forger leur propre opinion. Le militantisme religieux ou politique et la publicité doivent rester à la porte de l’école. "Il ne s’agit pas de soumettre chaque génération aux opinions comme aux volontés de celle qui la précède, mais de les éclairer de plus en plus afin que chacune devienne de plus en plus digne de se gouverner par sa propre raison." Condorcet.

PAS DE SIGNES RELIGIEUX :
Inscrite dans le Code de l’éducation, la loi française sur les signes religieux dans les écoles publiques a été votée en 2004 : "Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit." Doivent ainsi être retirés à la porte de l’école la kippa, les grandes croix et le voile.

PAS DE PUBLICITÉ À L’ÉCOLE :
Dans le prolongement logique du principe de laïcité, qui doit préserver la liberté d’opinion et défendre le sens critique, et en vertu de sa vocation émancipatrice, l’école s’est tôt méfiée de la publicité en son sein. Le principe de son interdiction a ainsi été fermement posé depuis 1936, pour être réaffirmé solennellement en 1952 puis dans les circulaires de 1967 et 1976.